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Le
film
Réalisation : Pitof
Scénario : John Rogers, Mike Ferris et John Brancato
Production : Denise Di Novi et Edward McDonnell
avec
Halle Berry (Patience Philips, la belle Catwoman)
Benjamin Bratt (Tom Lone, le beau policier)
Lambert Wilson (George Hedare, le patron tyrannique)
Sharon Stone (Laurel
Hedare, la femme du patron)
Frances Conroy (Ophelia Powers)
Patience Philips est une jeune artiste timide, elle travaille pour
une grosse société de cosmétique qui s'apprête à lancer un nouveau
produit miracle. Elle est chargé de réaliser la pub, mais un soir
elle apprend par mégarde que ce nouveau produit est dangereux pour
les utilisateurs. Patience en sait trop et il est facile de se débarrasser
d'elle. Pourtant, la jeune femme revient à la vie avec la personnalité
d'une femme chat : la nouvelle Catwoman. Elle veut alors punir ceux
qui l'ont tué et empêcher la diffusion du dangereux produit de son
ancien patron. Avec des sens surdéveloppés, une agilité surhumaine,
une attitude féline et un étrange costume, elle commence par dérober
les bijoux qui lui font envie, avant de s'attaquer à son ancien
patron, mais Tom Lone, un policier amoureux de Patience, enquête
sur Catwoman et se lance à sa poursuite. Alors que l'ancien patron
de Patience, le tyrannique George Hedare et sa femme Laurel préparent
le lancement du produit miracle, l'entente entre l'homme cupide
et sa femme vieillissante mais non moins assoiffée de pouvoir n'est
pas parfaite et Catwoman ira de surprises en obstacles (dont son
policier amoureux) avant de réussir sa mission et découvrir qui
tire vraiment les ficelles… |
Commentaire
de Didier Charnay
(note : 6/10)
Si ce
film n'a pas d'autre ambition que de nous divertir, alors on peut
dire qu'il est réussit. En effet, le scénario n'a rien de vraiment
très original, mais il est relativement bien ficelé, l'introduction
nous scotche littéralement à nos sièges et le jeu des acteurs
nous retient jusqu'au bout. C'est un agréable moment qu'on passe
avec Catwoman à la plastique parfaite, au teint et bronzage très
tendance et au costume assez sado-maso. Le jeu de l'héroïne est
plutôt réussit, timide et réservée, elle peut devenir sensuelle
et cruelle lorsque son côté félin prend le dessus. Les scènes
de combats ressemblent plus à des ballets et à des jeux qu'à un
véritable affrontement entre deux ennemis comme c'est souvent
le cas dans des films plus basiques adaptés de comics. Elle semble
jouer avec ses ennemis comme un chat peut le faire cruellement
avec une proie. Même sa démarche, ses déplacements, ses mouvements
de tête et ses regards nous rappellent qu'elle n'est plus une
femme comme les autres… Le scénario, s'il est basé sur un synopsis
relativement simple et courant, n'en reste pas moins fluide et
travaillé, il suit une logique sans faille dont peu de chose semble
venir ternir. Evidemment, il y a le sempiternel amoureux qui comme
par hasard aime la fille mais enquête sur son alter-égo qui passe
alors pour meurtrière. Pour le coup, c'est décevant, on aurait
voulu autre chose que du déjà vu. Pourtant le film s'en sort pas
trop mal car même les méchants ne sont pas de vulgaires méchants
qui veulent détruire la planète ou voler des banques comme c'est
souvent le cas dans les comics. Ici, les méchants sont représentés
par un couple bien installé dans la société. Ils sont à la tête
d'une importante société, mais sans scrupules, ils sont prêt à
mettre sur le marché un produit dangereux ; c'est tout à fait
réaliste. Sans citer de noms, et grâce aux associations de défense
des consommateurs, combien de produits sont interdits à la vente
pour leurs effets dangereux après des années de commercialisation
? Certains continuent même d'être commercialisé, parfois en toute
illégalité ! Donc notre couple de méchants existe réellement ,
ils n'ont de méchant que leur cupidité et leur manque de scrupule
(ce qui n'est déjà pas mal et, surtout, très courant). Et puis,
la belle Catwoman ? Peut-on facilement la classer dans le clan
des super héroïnes ? Si elle ne veut de mal à personne, c'est
quand même une voleuse contrairement à de nombreux autres personnages
qu'on peut clairement classer du côté des super héros. Catwoman
reste ambiguë par son côté cruel. Le film ne contient pas vraiment
de lourdeur et se laisse facilement regarder. C'est un bon divertissement.
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Commentaire
de Frédéric Vallée
J'ai lu
beaucoup de choses sur ce film avant de le voir. Parmi tous ces
avis, aucun n'était positif. Le film ne tenait pas ses promesses
et Pitof était à la réalisation. Tout le monde a comparé ce film
au jeu de Michelle Pfeiffer dans Batman le défi, mais la
comparaison s'arrête là vu que ce n'est pas le même personnage.
Il est vrai que le costume met plus en valeur la plastique de l'actrice
et fait plus penser à un déguisement SM qu'autre chose. Cet avis
est confirmé lorsque Catwoman danse dans la boîte de nuit et combat
les méchants avec son fouet. Pitof fait du Pitof mais ce sont les
seuls défauts et le film a de nombreuses qualités. Pour éviter de
faire une redite du personnage de Selina Kyle, de reprendre un personnage
d'un autre film comme se sera le cas pour Elektra, les scénaristes
ont eu la bonne idée qui ne plait pas à tout le monde mais qui évité
la complexité de la continuité tout en en créant une autre : il
n'y a pas une mais des Catwoman à travers l'Egypte ancienne, comme
en témoigne la déesse Bastet à tête de chat. Tout cela est expliqué
dans le générique, comme pour le résumé dans Spiderman 2. Les coupures
de presse ainsi sélectionnées permettent d'introduire l'histoire
et de revoir un dernier moment Michelle Peiffer avant de plonger
dans le film. Comme dans Batman 2, la future Catwoman est
exploitée par un patron peu scrupuleux, et renaît dans la peau de
la femme chat. Son alter ego sévit la nuit comme dans le navrant
The Mask avec Jim Carrey. La transformation de Patience se
ressent pendant la journée comme en témoigne le match de basket
contre le détective Tom Lone à l'action hachée et aux images trop
rapide. Le parallèle est facile à faire quand Matt Murdock combat
Elektra dans Daredevil. Hale Berry nous fait alors oublier
qu'elle était Tornade dans les deux X-Men et rappelle lorsqu'elle
a les cheveux longs au début du film le personnage de Max dans la
série Dark Angel qui avait des gênes de chat. Une femme chat
en quelque sorte. L'explication de la destinée de Patience
par la femme au chat, rappelle la nouvelle orientation prise par
Starz dans Amazing Spider-Man lorsque Ezekiel explique leur
destinée totémique à Peter. Du côté des méchants, on retrouve Lambert
Wilson qui s'amuse comme un fou, dans un rôle sans prétention. Cela
change des deux derniers Matrix et de toutes ces pièces de
théâtre et autres films précédents. Comme quoi un acteur qui n'est
que récemment grand public peu jouer très simplement et, un point
non négligeable, il se double lui même. Le femme de Lambert Wilson
jouée par l'ancienne égérie de la marque Sharon Stone, ayant dépassé
la quarantaine se retrouve remplacée par une fille qui n'est pas
encore majeure. Pour reprendre les termes du films. On pourrait
penser qu'elle joue son propre rôle d'actrice qui est émerveillé
tout le monde dans Basic Instinct et qui on croit pour le moment
dans le déclin. Elle nous prouve le contraire. On se retrouve au
final avec le seul film acceptable adaptant l'univers DC depuis
Batman 3, chose qui est déjà assez difficile et qui devait
de surcroît faire oublier tous ces ratages. Espérons qui ce film
sera considéré par les fans comme une agréable mise en bouche avant
l'arrivée en 2005 de Batman Begins, qui d'après les images
est plus proche, fort heureusement des deux premiers Batman.
Ce sera aussi l'année de sortie d'Elektra. Que le combat
DC versus Marvel commence… |
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